Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, affirme que le patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, place les journalistes qui travaillent pour son entreprise dans une situation « inconfortable » en laissant planer son possible retour en politique.

L'ancien chef du Parti québécois, président et chef de la direction de Québecor n'a pas écarté, vendredi, un retour en politique à temps pour la prochaine campagne électorale. En entrevue sur les ondes de LCN, M. Péladeau a dit qu'il « ne fermait pas la porte » à être candidat aux élections le 1er octobre prochain.

« Je ne mets absolument pas en doute la compétence et l'éthique des journalistes qui travaillent dans son groupe, mais à sa face même, c'est une situation inconfortable », a brièvement commenté samedi le premier ministre Couillard lors de sa dernière entrevue avec la presse québécoise au terme d'une mission économique de deux jours à Washington. 

« Ce sont les Québécois, les électeurs, qui décideront [s'ils élisent ou non M. Péladeau], mais c'est quand même particulier que quelqu'un qui est si fortement et clairement campé politiquement soit également le dirigeant d'un des plus grands groupes de presse du Québec », a affirmé M. Couillard, qui est fréquemment interpellé par M. Péladeau sur des enjeux politiques sur Twitter. 

Ce n'est pas la première fois que le président de Québecor évoque un possible retour en politique. Il y a quelques semaines, M. Péladeau s'était également dit en « réserve de la république » lors d'une entrevue au micro de l'émission « Médium large » sur ICI Première. 

À LCN cette semaine, l'homme d'affaires a toutefois précisé qu'il restait pour l'instant à la tête du groupe de presse « aujourd'hui, la semaine prochaine et certainement le mois prochain ».

- Avec La Presse canadienne