Québec solidaire est désormais un aspirant légitime au pouvoir, ont indiqué ses porte-parole, vendredi, en dressant le bilan de la session parlementaire.

Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois reconnaissent volontiers que le parti de gauche, qui compte trois députés sur 125 à l'Assemblée nationale, a encore beaucoup de travail à faire pour espérer remporter les prochaines élections générales. Mais le pouvoir demeure leur objectif.

 

« Dorénavant, Québec solidaire se présente devant les gens et dit "nous sommes prêts à former un gouvernement", a relaté M. Nadeau-Dubois. Après ça, la décision n'est pas la nôtre. Ce sont les électeurs qui vont décider en 2018 s'ils nous croient. »

 

Françoise David, qui a pris sa retraite en janvier, avait lancé deux chantiers pour permettre à Québec solidaire de gagner des appuis. Elle estimait que le parti devait asseoir sa crédibilité en matière d'économie, et qu'il devait redoubler d'efforts pour se faire connaître à l'extérieur de Montréal.

 

Ces deux chantiers restent une priorité et vont bon train, a assuré M. Nadeau-Dubois.

 

« Des solidaires, il y en a partout. Mais il ne faut pas se leurrer : il faut faire plus de travail sur le terrain, aller chercher des bonnes candidatures en région, et aussi il faut continuer de mettre de l'avant notre discours économique. »

 

« On en a des propositions économiques à Québec solidaire, a-t-il ajouté. Notre défi, c'est de mieux les faire connaître. »

 

Session « charnière »

 

La session parlementaire qui s'achève vendredi a été « assez charnière » pour Québec solidaire, a convenu Mme Massé.

 

Un important changement de garde est survenu à la tête de la formation politique. Françoise David, longtemps le visage du parti, a pris sa retraite. M. Nadeau-Dubois lui a succédé comme député de Gouin et agit désormais comme co-porte-parole avec Mme Massé.