Le commissaire à l'éthique enquêtera pour déterminer si le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s'est placé en situation de conflit d'intérêts.

Le commissaire Jacques Saint-Laurent a annoncé vendredi dans un communiqué qu'il avait entamé des procédures à la suite d'une plainte du Parti québécois.

Le leader parlementaire péquiste Pascal Bérubé allègue que M. Barrette a contrevenu à l'article 25 du code d'éthique, qui oblige les députés à déclarer tout intérêt relativement aux questions débattues à l'Assemblée nationale ou en commission parlementaire.

M. Bérubé soupçonne que le ministre s'est placé en conflit d'intérêts lors de l'étude du projet de loi 118 sur les laboratoires médicaux, les centres de services orthopédiques et les centres de physiologie respiratoire exploités par une entité autre qu'un établissement de santé et de services sociaux.

Dans une entrevue, M. Bérubé a déclaré que le fait que M. Barrette et son épouse sont des médecins radiologistes soulève des questions.

Selon le député, en raison de sa profession, le ministre a un intérêt personnel dans le débat qu'il dirige sur le projet de loi 118.

«Il n'y a pas d'hostilité personnelle, c'est une vérification pour s'assurer qu'il soit dans les règles, qu'il puisse intervenir librement, a-t-il dit. Concernant ses interventions, c'est clair selon nous qu'il y a un potentiel de conflit d'intérêts et le commissaire pourra nous le confirmer ou pas.»

Le ministre de la Santé et des Services sociaux a été avisé de la demande d'enquête faite par le leader parlementaire de l'opposition officielle, a indiqué vendredi le commissaire dans son communiqué.

Au cabinet du ministre, l'attachée de presse Julie White a indiqué que M. Barrette collaborera à l'enquête.

«On ne considère pas qu'il y a un conflit d'intérêt, a-t-elle répondu dans un courriel. Il est inscrit comme radiologiste au Collège des médecins, mais il ne pratique pas. Nous allons collaborer avec le commissaire à l'éthique.»