Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée voit un « point tournant » dans la main tendue par Québec solidaire, quant à des candidatures communes afin de battre le gouvernement Couillard. Il n'y aura cependant jamais de fusion entre les deux partis et les deux camps continueront d'avoir leurs divergences, a-t-il déclaré lundi matin.

Réunis en conseil national en fin de semaine, les militants de Québec solidaire ont manifesté leur désir d'unir leurs forces à celles du PQ.

En conférence de presse lundi matin, en marge d'un caucus, Jean-François Lisée a dit qu'il n'était pas si surpris par l'ouverture du Québec solidaire. « Ce que Québec solidaire a envoyé comme message hier [dimanche], c'est que la priorité absolue, c'est de se débarrasser du gouvernement libéral le plus toxique de notre histoire », a dit Jean-François Lisée.

Non, les deux partis ne s'entendront pas sur tout, leurs positions sont notamment très différentes sur le référendum et sur les signes religieux.

Mais « ce qui nous unit, c'est qu'on aime trop le Québec pour laisser une chance à Philippe Couillard et à son équipe de continuer à nuire à l'économie, aux régions, à la langue et au Québec en général ».

Y aura-t-il une démarche formelle de mise en commun des forces ? Le chef du PQ a fait remarquer que les choses se feraient probablement naturellement, à l'occasion d'une élection partielle où les deux partis constateront l'importance d'« additionner leurs forces » pour bloquer la route aux libéraux.

Les électeurs de quatre circonscriptions sont appelés aux urnes le 5 décembre, lors d'élections partielles.

Le PQ s'est montré particulièrement optimiste de l'emporter dans Verdun et de gagner le coeur des citoyens de L'Île-des-Soeurs, dont « les citoyens sont les victimes de la mauvaise planification des travaux » autour de l'échangeur Turcot, a lancé Richard Langlais, le candidat péquiste dans cette circonscription.