Déplorant le fait que le débat porte davantage sur sa vie sexuelle que sur les violences sexuelles, Alice Paquet, cette jeune femme de 21 ans qui affirme avoir été agressée sexuellement par le député Gerry Sklavounos, lance une charge en règle dans une lettre publiée dans Le Devoir.

« J'ai en effet perdu le contrôle sur l'histoire, les faits et leur interprétation : alors que j'avais été présentée d'abord comme une fille confuse, puis comme une ex-prostituée, tout était mis en oeuvre pour éroder la force et la crédibilité de ma parole, écrit-elle. Ce qui me choque, c'est qu'on ait fouillé dans ma vie privée pour y repérer des détails qui n'ont servi qu'à détourner l'attention publique de l'agression dont j'ai été victime et à camoufler l'enjeu principal - en l'occurrence la banalisation et la minimisation systématiques des violences sexuelles à l'endroit des femmes. »

>>> La lettre d'Alice Paquet 

Dans sa lettre, Alice Paquet dénonce l'intrusion dans sa vie privée et remet en question le fait que Le Journal de Québec s'est attardé à son passé d'escorte, dénigrant ainsi une femme osant parler d'un sujet comme le harcèlement.

Alice Paquet conclut en affirmant que « la culture du viol ne peut être combattue par une seule personne » et enjoint les femmes à s'unir afin d'aller de l'avant. « Nous sommes fortes, nous sommes indestructibles, et c'est ensemble que nous avancerons. »