Québec veut récupérer les taxes et impôts impayés par Uber et ses chauffeurs depuis l'arrivée de cette application mobile en 2014. Mais il convient que la tâche sera difficile.

«Ça devient littéralement du travail au noir s'ils ne rapportent pas leurs revenus», a affirmé le ministre des Transports, Jacques Daoust, avant le début des consultations en commission parlementaire sur l'industrie du taxi, jeudi.

Il déclarait en conférence de presse, le 3 février, que des taxes et impôts ne sont manifestement pas payés. Les chauffeurs ne déclarent pas leurs revenus, et Uber ne le fait pas davantage puisqu'il les décrit comme des travailleurs autonomes, expliquait-il. «Je n'ai vu personne payer de TPS, TVQ. En tout cas, on n'a pas reçu le chèque. Je n'ai pas vu personne recevoir des T-4 ou des T-je-ne-sais-pas-quoi pour les impôts», disait-il.

Tentera-t-il de récupérer les sommes impayées ? «On va le regarder. Je suis prêt à le regarder», a-t-il répondu jeudi. Par contre, il se demande si l'État a tous les moyens pour récupérer l'argent. «Je ne suis pas persuadé que je suis capable de le faire», a-t-il dit. Les chauffeurs se présentent comme des travailleurs autonomes, et «il va falloir que je me dote de moyens de vérifier».

Néanmoins, M. Daoust a souligné qu'Uber se targue de faire 300 000 transports de personnes par mois. «Ce chiffre-là, je l'ai en tête, a-t-il souligné. C'est une des choses sur lesquelles je veux qu'on discute avec mon équipe.»