Comme le projet de loi 28 n'a pu être adopté pour le 1er avril, les tarifs des CPE resteront inchangés pour l'instant. Chaque mois de retard coûtera 35 millions aux fonds publics, a fait valoir mercredi le ministre des Finances Carlos Leitao.

En point de presse, M. Leitao a pressé l'opposition d'accélérer le tempo dans les prochains jours, sans quoi le projet de loi pourrait être adopté par bâillon parlementaire. Pour l'heure, le projet de loi progresse lentement en commission parlementaire; on en était à sept articles mardi soir.

Le projet de loi 28 met en place la nouvelle grille tarifaire pour les centres de la petite enfance, modulée selon le revenu des parents, qui fait passer le maximum quotidien à 20 $. Pour M. Leitao, ces tarifs comptent pour environ 20 millions sur les 35 millions mensuels de manques de revenus. Le projet de loi comporte aussi des dispositions permettant des économies liées à la disparition des CLD et des CRÉ ainsi que des changements aux honoraires des pharmaciens.

En commission parlementaire, le critique péquiste aux Finances Nicolas Marceau a soutenu qu'il s'opposerait à toutes les mesures du projet de loi, même celles qui avaient été mises de l'avant par le gouvernement Marois, d'accuser M. Leitao.