Les groupes de défense des droits des locataires demandent à Québec d'instituer un contrôle obligatoire et universel des loyers afin de contrer les hausses abusives et injustifiées de loyer.

Les données recueillies par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) auprès des organismes de 14 régions font état d'augmentations abusives dans près de neuf cas sur dix (88%).

Dans les cas de hausses abusives, celles-ci atteignent un taux moyen de 4,5%, alors que d'après les barèmes de la Régie du logement, elles auraient dû se situer entre 0,5% et 2,7% selon le mode de chauffage utilisé et facturé.

En dollars, cette moyenne représente une augmentation de 26 $ par mois, alors que le calcul de la Régie aurait permis une hausse de 7 $. Cette surcharge de 19 $ se traduit par une facture additionnelle de 228 $ par année, selon le RCLALQ.

Bien que les variations de taxes et les travaux de rénovation puissent faire fluctuer les augmentations réclamées, l'organisme souligne que les données qu'il a compilées démontrent que les propriétaires réclament des augmentations injustifiées même sans avoir réalisé quelque rénovation que ce soit et dans les cas de variations de taxes mineures.

En général, le Regroupement constate que les propriétaires n'utilisent pas le formulaire de calcul de la Régie pour justifier leurs demandes d'augmentation. Il déplore par ailleurs que plusieurs locataires, même lorsqu'ils sont conscients de leur droit de contester des augmentations injustifiées, ne le font pas par crainte d'être éventuellement évincés de leur logement.