Indépendantiste convaincu, l'ancien ministre Matthias Rioux n'a pas l'intention de se joindre à la Coalition pour l'avenir du Québec, même s'il s'est rendu au cocktail-bénéfice de son ancien collègue, François Legault, à Québec, jeudi soir.

Près de 200 personnes ont payé 200$ pour entendre François Legault et Charles Sirois, un auditoire venu de tous les horizons politiques. On y retrouvait Jonathan Poitras, vice-président du Parti libéral du Canada, et Michel-Éric Castonguay, un candidat de Stephen Harper dans la région de Québec, un jeune militaire blessé en Afghanistan.

Jean-François Simard, l'ancien ministre péquiste, y a présenté Richard Thibault, membre de l'exécutif de l'Action démocratique du Québec où il s'occupe des communications.

Le sénateur conservateur Michel Rivard s'y trouvait aussi tout comme deux membres de l'équipe de Régis Labeaume sur la scène municipale, Denise Trudel et Patrick Paquet. Devenus indépendants, les anciens adéquistes Éric Caire et Marc Picard faisaient aussi partie du groupe.

L'ancien animateur Matthias Rioux accompagnait son fils, explique-t-il car ce dernier était curieux d'entendre les ténors du nouveau parti en gestation. Mais pas question de faire le saut pour M. Rioux, ministre sous Jacques Parizeau et Lucien Bouchard.

«Je suis un souverainiste de gauche, je n'irai pas ailleurs qu'avec les souverainistes... au PQ», lance-t-il. Il réprouve sévèrement au passage la démarche de Jean-Martin Aussant, le député de Nicolet qui compte créer un nouveau parti indépendantiste après avoir quitté le PQ. «Quand je vois ça, j'ai le goût de pleurer... il faut être déconnecté totalement pour penser avoir une chance de survivre aux élections comme ça.» Pour lui, les «souverainistes doivent se ressaisir», leurs chicanes constantes éloignant les électeurs. Il reste favorable à Pauline Marois «en dépit de sa gaffe immense» de cautionner le nouvel amphithéâtre à Québec.

Il salue au passage son ancien collègue Legault, «qui a démontré beaucoup de courage» dans ses réformes pour la laïcisation du réseau scolaire quand il était responsable de l'Éducation.