L'apparition d'un nouveau mouvement souverainiste dans le paysage politique québécois ne semble pas inquiéter la chef péquiste Pauline Marois qui a qualifié le groupe de mouvement indépendantiste «parmi d'autres».

Après le président du PQ, Raymond Archambault hier, Pauline Marois a minimisé aujourd'hui l'impact du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ), mis sur pied par un groupe de souverainistes déçus de la chef péquiste et auquel des députés démissionnaires du PQ ont donné leur appui. De passage aux célébrations de la Fierté gaie qui se déroulent ce week-end à Montréal, Pauline Marois a souligné que le NMQ ne fait que s'ajouter aux dizaines d'autres mouvements indépendantistes de la province. Ne s'opposant pas à la création de nouveaux mouvements souverainistes, elle a même déclaré que cette initiative est bénéfique pour la réalisation de l'indépendance du Québec. «Ce sera autant de personnes qui prendront la défense du projet de souveraineté et qui le feront avancer», a-t-elle fait valoir.

En entrevue avec La Presse Canadienne plus tôt samedi, Pauline Marois s'est toutefois défendu de minimiser l'importance du mouvement. «Je n'ai pas à le minimiser ou pas, d'abord je vais voir de quoi il aura l'air», a-t-elle soutenu.

La première assemblée du Nouveau Mouvement pour le Québec se tiendra le 21 août prochain à Montréal. Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Jean-Martin Aussant, qui ont claqué la porte du PQ en juin, y seront. Louise Beaudoin, qui ne pourra être présente, a néanmoins manifesté son appui au NMQ qui rendra public son manifeste la semaine prochaine. «Évidemment, j'aurais préféré que nos députés continuent de travailler avec nous, mais ils travailleront autrement», a-t-elle déclaré en ajoutant leur avoir mentionné qu'ils avaient toujours une place au Parti québécois.

Mme Marois a dit ne pas craindre d'autres défections dans les rangs de son parti. «On est dans un parti politique, a-t-elle remarqué. Qu'un président ou un exécutif quelque part fasse des remarques, il faut s'attendre à ça. On est au Parti québécois. Ici, ce n'est pas "crois ou meurs" comme au Parti libéral.»