Le directeur général des élections tient à être prêt si un scrutin a lieu à l'automne, même si le premier ministre Jean Charest a démenti les rumeurs d'élections hâtives.

Jacques Drouin est en effet à la recherche de 70 préposés aux renseignements. Les personnes recrutées suivront une formation en septembre et seraient appelées en renfort si Jean Charest déclenchait des élections. Les préposés aux renseignements sont chargés de répondre aux citoyens qui composent le 1-888-ELECTION. M. Drouin a également demandé aux directeurs de scrutin des 125 circonscriptions de voir s'il y a des locaux à louer pour accueillir leur personnel.

L'objectif du DGE est d'être prêt à des élections générales dès la fin du mois de septembre. Ce calendrier n'a toutefois rien à voir avec les rumeurs électorales, soutient la porte-parole du DGE, Cynthia Gagnon. Selon elle, ces préparatifs sont normaux puisque le gouvernement Charest aura achevé la troisième année de son mandat en décembre.

«On ne se prépare pas en fonction des rumeurs ou de l'actualité. On agit selon des règles qu'on se donne à l'interne afin de toujours être prêts, puisqu'on ne connaît pas la date des élections. On doit se tenir prêts en tout temps», a-t-elle affirmé à La Presse.

Mme Gagnon a ajouté que le DGE avait pris seulement deux mesures jusqu'à maintenant. Par conséquent, «on ne peut pas dire qu'on chauffe la machine électorale», a-t-elle ajouté.

La banque de préposés aux renseignements a fondu depuis les élections générales de 2008, et plusieurs baux conditionnels sont arrivés à échéance, a-t-elle expliqué.

Des rumeurs d'élections hâtives ont commencé à circuler à la fin de la session parlementaire, en juin. Jean Charest profiterait de la crise au Parti québécois, qui a perdu six députés, et prendrait de court François Legault, qui pourrait créer un parti politique bientôt.

Le premier ministre a toutefois démenti ces rumeurs le 10 juin: «On est à deux ans et demi de notre mandat. Il n'est pas question d'élections.» Il a accusé Pauline Marois d'alimenter les rumeurs pour rallier ses troupes.

En théorie, le mandat d'un gouvernement dure cinq ans. Les libéraux peuvent donc rester au pouvoir jusqu'en décembre 2013.