Des membres du gouvernement Charest s'affairaient, mercredi, à minimiser la gravité de l'effondrement d'un bloc de béton sur l'autoroute Ville-Marie, à Montréal, dimanche dernier.



À leur arrivée à une rencontre du cabinet, la première depuis un mois, quelques ministres ont voulu se faire rassurants, en banalisant l'incident.

Le ministre délégué aux Mines, Serge Simard, a fait valoir qu'il y avait toujours des risques, quoi qu'on fasse, et il a comparé le risque encouru par la population lors de l'effondrement de dimanche à celui d'un piéton qui traverserait une rue.

«Ça peut être en traversant la rue qu'il m'arrive quelque chose», a-t-il dit, lors d'un bref point de presse, en précisant qu'il n'avait aucune crainte de passer sous un tunnel ou un viaduc.

«Quand on fait des changements, que ce soit chez nous, que ce soit ailleurs, il y a toujours des risques», selon lui.

Il n'y a donc pas lieu de trop s'en faire, car «on n'est pas dans un pays du Tiers-Monde. On est en train de faire le travail qu'on doit faire», a-t-il ajouté, avant d'aller rejoindre ses collègues.

La ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, a dit qu'un accident était toujours possible et qu'il fallait surtout rassurer la population.

«Il peut arriver tout accident, mais il faut essayer d'éviter (ce genre de choses) et il faut rassurer la population», en ne lésinant pas sur les moyens, a commenté la ministre.

Le ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, a refusé quant à lui de parler aux journalistes, se contentant de lancer que le réseau routier du Québec était selon lui en excellent état.

«Ça va très bien dans le réseau routier», selon le ministre, qui a dit aux reporters de s'adresser au ministre des Transports Sam Hamad pour toute information sur le dossier.