La reconstruction de l'ADQ se poursuit. La semaine dernière, son chef, Gérard Deltell, a commencé une tournée de huit régions du Québec. Le parti a effacé sa dette et compte désormais quelque 12 000 membres, soit un peu moins que son sommet de 15 000 en 2007. Mais l'ADQ est encore loin d'avoir des associations dans chacune des 125 circonscriptions de la province. M. Deltell est même incapable d'en dire le nombre. «Mais on va en avoir 125 à la prochaine campagne», promet-il.

Les adéquistes récoltent aujourd'hui environ 15% des intentions de vote. «C'est notre moyenne historique», dit M. Deltell. Au déclenchement des élections de 2007, les sondages leur attribuaient 18% des votes. «On a pourtant fini par former l'opposition officielle», rappelle le chef.

Après avoir survécu et avoir redressé ses finances, l'ADQ espère maintenant croître. En janvier, on a appris que l'ancien patron de la Standard Life, Claude Garcia, quittait le PLQ pour présider la commission politique de l'ADQ. M. Garcia, responsable de la vérification à la Caisse de dépôt en 2008, année de pertes historiques, est aussi connu pour avoir voulu «écraser» le camp du Oui au référendum de 1995.

Avec son arrivée, M. Deltell ferme-t-il la porte à une alliance avec l'ex-péquiste François Legault? «La porte reste ouverte pour tout le monde mais, en ce moment, nous sommes en mode action», se contente-t-il de répondre. Il annonce que l'ADQ pourrait bientôt recruter d'autres figures connues. «Le téléphone sonne beaucoup plus, maintenant. Et les gens nous rappellent plus volontiers.»