Pauline Marois et Gilles Taillon ont convenu lundi d'un règlement hors cour concernant la poursuite en diffamation intentée par la chef du Parti québécois contre l'ancien porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, rapporte un communiqué du PQ.

Le 17 avril 2008, un point de presse a été tenu par le député adéquiste Gilles Taillon, dans la foulée du scandale Norbourg. M. Taillon était alors accompagné de quelques représentants des présumés investisseurs floués et réclamait la tenue d'une enquête publique sur ce scandale.

M. Taillon avait alors fait référence à un crédit d'impôt de 900 000 $ obtenu par Vincent Lacroix et Norbourg. Selon le député adéquiste, ce crédit d'impôt était immérité et n'aurait jamais dû être octroyé à Norbourg.

Mme Marois a intenté, en avril 2008, une poursuite en diffamation contre M. Taillon, alléguant que celui-ci l'avait personnellement reliée à l'octroi de ce crédit d'impôt.

Dans le cadre du dossier judiciaire, M. Taillon a dit n'avoir jamais visé Pauline Marois personnellement et n'avoir jamais eu l'intention de le faire, a indiqué lundi le PQ. M. Taillon n'a jamais voulu insinuer une implication personnelle de Mme Marois dans le scandale Norbourg et confirme n'avoir jamais eu d'éléments en sa possession référant à une telle implication personnelle de celle-ci, précise le communiqué.

À l'époque, tant le Parti québécois que l'Action démocratique du Québec étaient en faveur d'une enquête publique visant l'affaire Norbourg et ont requis la tenue d'une telle enquête. Le gouvernement n'a cependant pas donné suite à cette demande.

L'ancien pdg de Norbourg, Vincent Lacroix, a été condamné à une peine de 13 ans de prison, en octobre 2009, pour avoir fraudé près de 9200 investisseurs pour près de 100 millions $.