Le monde municipal veut bâillonner le Directeur général des élections (DGE) et l'empêcher de présenter son projet de réforme de la carte électorale, la semaine prochaine.

Le président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux, a lancé un appel pressant au premier ministre Jean Charest, vendredi, pour qu'il annule la présentation devant les élus, prévue mardi, du projet de réforme de la carte électorale, tel qu'amendé par le DGE, Marcel Blanchet.

Mais tout indique qu'il s'agisse d'un baroud d'honneur, puisque ce dernier est souverain et sa présence devant les élus, mardi, annonce que le projet de réforme est sur les rails.

En clair, cela signifie que, normalement, si tout se passe comme prévu, les Québécois iront voter aux prochaines élections générales en fonction d'une carte électorale redessinée, qui comprendra toujours 125 circonscriptions.

Mais, par rapport à la carte actuelle, il y aura trois circonscriptions en moins et trois en plus. Les pertes seraient en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent et en Beauce, tandis que les gains seraient enregistrés en Montérégie, Laval et Laurentides-Lanaudière.

Craignant, comme la FQM, un affaiblissement du poids politique des régions, le gouvernement et l'opposition officielle ne sont pas d'accord avec les changements proposés, et pourront faire valoir leur point de vue mardi. Mais, au bout du compte, c'est le DGE qui tranchera, cherchant à ajuster la carte électorale aux mouvements démographiques.