Le Parti québécois a mis le gouvernement au défi, mercredi, d'aller chercher près de 9 milliards $ à Ottawa avant d'envisager de hausser les tarifs des services gouvernementaux.

En déposant une motion à ce sujet, la chef péquiste Pauline Marois a accusé le premier ministre Jean Charest de manquer de fermeté face au gouvernement fédéral.

L'opposition officielle a estimé que plusieurs contentieux non réglés font en sorte que 8,8 milliards $ dorment dans les coffres d'Ottawa, alors que Québec peine encore à trouver le moyen de rétablir l'équilibre budgétaire.

Mme Marois a déclaré qu'avant de décider qu'il faut hausser les tarifs pour augmenter les revenus de l'État, les libéraux doivent aller frapper à la porte du premier ministre Stephen Harper.

Les députés adéquistes se sont montrés favorables à la motion péquiste, qui doit être débattue mercredi.

Leur porte-parole en matière de finances, François Bonnardel, a lui aussi dénoncé le manque de vigueur du gouvernement.

M. Bonnardel a d'ailleurs souligné que le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Claude Béchard, s'était surtout illustré par son absence lorsque le gouvernement a réclamé qu'Ottawa offre un soutien financier équitable au secteur de la foresterie.