Les dirigeants des deux principaux partis d'opposition à la Chambre des communes n'ont pas été impressionnés par la prise de parole de Justin Trudeau, jeudi, au sujet de l'affaire SNC-Lavalin.

«Il y a une chose que Justin Trudeau ne comprend pas: la vérité ne peut pas être vue de différentes façons. Il y a une différence entre le bien et le mal. Et les vrais leaders savent la reconnaître», a réagi du côté de Toronto le chef conservateur Andrew Scheer.

Il a de nouveau réclamé la démission du premier ministre, jeudi, «parce que le Justin Trudeau qu'on a vu aujourd'hui est le vrai Justin Trudeau, un premier ministre qui ne peut gérer son propre bureau, encore moins les enjeux d'une grande nation».

Le leader néo-démocrate Jagmeet Singh a regretté que la déclaration de jeudi matin ne soit pas allée au fond des choses, et il a déploré que le premier ministre ne se soit pas excusé «de son comportement» auprès de Jody Wilson-Raybould.

«Il ne s'est pas excusé pour la pression qu'il a (mise). Il me semble, et il semble aux Canadiens, que ce gouvernement travaille pour les intérêts des plus riches et des élites», a offert le chef, qui était aussi à Toronto.

Quant au député bloquiste Gabriel Ste-Marie, il a laissé tomber que «Justin Trudeau, finalement, ce qu'il dit, c'est qu'il n'était au courant d'à peu près rien».

Il a de nouveau insisté sur l'importance des milliers d'emplois chez SNC-Lavalin, dont le siège social est situé à Montréal. Environ 3400 des employés de la firme sont au Québec sur un total de quelque 9000 à travers le Canada.

Les membres conservateurs et néo-démocrates du comité permanent de la justice et des droits de la personne ont réclamé jeudi la tenue d'une réunion d'urgence dans l'objectif de réclamer à nouveau que l'on invite Jody Wilson-Raybould à y témoigner pour une seconde fois.