Le député néo-démocrate Charlie Angus estime que la crise dans la Première Nation d'Attawapiskat démontre la nécessité pour Ottawa de mieux coordonner son intervention avec les différents ordres de gouvernement.

M. Angus s'est dit profondément déçu que le gouvernement Trudeau ait déclaré la semaine dernière qu'il y avait un professionnel en santé mentale établi de façon permanente dans la réserve alors qu'en réalité, cette ressource n'est pas accessible aux jeunes âgés de moins de 18 ans.

La ministre de la Santé, Jane Philpott, a affirmé que le gouvernement fédéral travaillait avec l'Ontario et les chefs des Premières Nations pour s'assurer que les besoins de la communauté soient comblés à court et long terme.

M. Angus a annulé un voyage au siège des Nations unies cette semaine afin de retourner à Attawapiskat, une communauté située dans une région éloignée de sa circonscription du nord de l'Ontario.

La réserve aux abords de la baie James a déclaré l'état d'urgence, le mois dernier, dans la foulée d'une vague de tentatives de suicide chez les jeunes - une nouvelle qui avait fait le tour du monde.

Entre-temps, le gouvernement Trudeau faisait face à une échéance, mardi, pour démontrer au Tribunal canadien des droits de la personne qu'il a posé des gestes pour améliorer l'accès des enfants autochtones aux soins de santé et aux programmes sociaux.