Le précédent gouvernement conservateur a investi d'importantes sommes pour la promotion de son programme de formation en emploi, au point où il y a injecté 53 cents pour chaque dollar consacré au programme proprement dit.

Des informations qui viennent d'être rendues publiques sur les dépenses en publicité et promotion de l'ancien gouvernement de Stephen Harper pour l'exercice 2014-2015 laissent voir que ce sont les campagnes vantant les mérites de son Plan d'action économique qui ont retenu la part du lion.

Entre autres, la promotion du programme «Prêt canadien pour les apprentis» à la télévision, à la radio, sur internet et dans les médias écrits a coûté 6,7 millions de dollars - l'une des campagnes les plus coûteuses.

Le gouvernement avait estimé à 7,4 millions par an le coût du programme proprement dit, ce qui signifie que la première année de campagne de promotion du programme, à elle seule, aura coûté presque autant que le programme de prêt en tant que tel.

En 2015, le Nouveau parti démocratique avait porté plainte auprès des Normes canadiennes de la publicité, arguant que la campagne publicitaire portait à confusion. Le message à la télévision précisait qu» «au cours de la prochaine décennie, un million de travailleurs qualifiés seront requis pour garder une économie canadienne forte».

Les néo-démocrates soutenaient que ce chiffre d'un million n'était appuyé sur aucune étude sérieuse.

D'autres publicités sur le Plan d'action économique du Canada à cette époque ont coûté 8,1 millions.

De même, les autorités gouvernementales ont dépensé 8,6 millions pour une campagne de recrutement militaire et 7,1 millions pour des messages antidrogues.

Durant la dernière campagne électorale, le Parti libéral s'est engagé à ne plus faire de publicité gouvernementale «partisane» et à nommer un commissaire à la publicité et promotion qui réviserait ces campagnes.