Stéphane Dion n'est même pas encore arrivé à Bruxelles, siège de l'OTAN, que déjà, on se bouscule pour obtenir une rencontre avec le nouvel homme fort de la diplomatie canadienne.

Le personnel canadien au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) reçoit des demandes de représentants des pays de l'alliance militaire anxieux de connaître la position du nouveau gouvernement à Ottawa dans les dossiers chauds de l'heure, notamment la récente confrontation avec la Russie et l'influence croissante du groupe armé État islamique en Libye.

M. Dion rejoindra mardi et mercredi en séance plénière les 28 autres ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OTAN. Plusieurs de ces pays ont hâte de faire le point avec le nouveau gouvernement de Justin Trudeau sur le retrait annoncé du Canada des opérations de frappes aériennes contre l'ÉI en Irak et en Syrie.

Bien que l'OTAN ne soit pas impliquée directement dans cette campagne militaire menée par une coalition de 62 pays dirigée par les États-Unis, les membres de l'alliance suivent de près toutes ces opérations au Moyen-Orient. La Turquie, pays de cette région, est aussi un membre de l'OTAN.

Le ministre Dion devra surtout rassurer les alliés du Canada que son gouvernement est déterminé à faire sa part, surtout au lendemain des attentats terroristes de Paris et l'état d'urgence qui a paralysé Bruxelles.

Le secrétaire général de l'OTAN, les États-Unis et le Royaume-Uni s'inquiètent aussi de la domination du groupe armé État islamique dans des secteurs non gouvernés sur les côtes libyennes, surtout près de Syrte.