Le Québec aura les yeux rivés sur Rideau Hall mercredi pour savoir lesquels des élus québécois siégeront au conseil des ministres, mais aussi qui seront les interlocuteurs dans les dossiers qui préoccupent la province.

Le Québec aura les yeux rivés sur Rideau Hall mercredi pour savoir lesquels des élus québécois siégeront au conseil des ministres, mais aussi qui seront les interlocuteurs dans les dossiers qui préoccupent la province.

Le premier ministre désigné Justin Trudeau dévoilera mercredi matin la composition de son cabinet. Peu d'informations ont filtré sur l'identité de ceux choisis parmi les 184 députés libéraux élus le 19 octobre. Il est toutefois établi que le chef libéral respectera la parité homme femme et qu'il ne multipliera pas les postes de ministres, avec un cabinet qui se limitera à 30 personnes, au maximum. Le cabinet de Stephen Harper en comptait 39.

Les ministres sélectionnés par M. Trudeau devront refléter la diversité du pays, sur le plan culturel et, évidemment, régional. Le Québec devrait ainsi avoir sa part de ministres, et le chef libéral pourra piger parmi les 40 députés qui ont su gagner le coeur des électeurs québécois lors du scrutin.

Les spéculations vont bon train. Parmi les Québécois que l'on risque de voir défiler aux côtés du premier ministre à Rideau Hall, on compte notamment l'ex-chef libéral Stéphane Dion et l'ancien astronaute Marc Garneau.

Mélanie Joly, ancienne candidate à la mairie de Montréal, de même que l'économiste Jean-Yves Duclos pourraient également être du nombre.

Les noms d'Alexandra Mendes, de Marie-Claude Bibeau, d'Emmanuel Dubourg et de Diane Lebouthillier ont également circulé dans les médias.

Qui sera sélectionné pour être à la barre de ministères clés sera observé avec grande attention par Québec.

Le choix du nouveau ministre de l'Environnement risque entre autres d'intéresser Québec, notamment en raison de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui s'ouvre à la fin du mois à Paris et à laquelle participera le premier ministre québécois, Philippe Couillard. Le nouvel interlocuteur aura également un rôle central à jouer dans le dossier du déversement des eaux usées à Montréal.

Avec la crise qui secoue Val-d'Or depuis les révélations de femmes autochtones sur les agressions présumées de la part de policiers de la Sûreté du Québec, le ou la ministre des Affaires autochtones aura du pain sur la planche. M. Trudeau a par ailleurs promis une enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées à travers le pays.

Québec aura nécessairement un oeil sur celui ou celle qui sera nommé ministre de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales, pour s'assurer d'avoir sa part du gâteau en matière de financement de projets.

Le public est invité

Pour la première fois, le public est officiellement invité sur le terrain de la résidence officielle du gouverneur général pour assister à la cérémonie d'assermentation de M. Trudeau et de ses ministres. L'événement devrait être retransmis en direct sur place, sur des écrans géants.

Les ministres doivent arriver tous en même temps, à pied, dans l'allée principale de Rideau Hall. Après la cérémonie, M. Trudeau doit prononcer une allocution devant la façade de la résidence officielle.

Parmi les vétérans du caucus libéral qui sont issus du reste du Canada et pourraient être nommés au cabinet, on compte Dominic LeBlanc, John McCallum, Scott Brison, Judy Foote, Ralph Goodale et Navdeep Bains.

Quant aux nouvelles recrues qui pourraient se tailler une place au cabinet, Jody Wilson-Raybould, Andrew Leslie, Bill Morneau, Bill Blair, Chrystia Freeland, Jim Carr, Jane Philpott, Catherine McKenna et Robert-Falcon Ouellet ont notamment été évoqués.