Des députés néo-démocrates confirment qu'ils reçoivent ces jours-ci une facture pour l'utilisation de bureaux satellites, à la suite d'une décision en ce sens du Bureau de régie interne du parlement, mais ils assurent qu'ils ne sont nullement inquiets de l'issue de ce dossier.

De passage à Montréal mardi pour une conférence de presse sur la question des budgets de l'Agence de développement économique du Canada pour le Québec, les députés Alexandre Boulerice, Hélène Laverdière et François Lapointe ont affirmé qu'il s'agissait là d'une tactique politique partisane de la part des conservateurs, qui sont majoritaires au sein de ce comité.

«C'est manifestement une décision totalement politique. Un comité fermé, secret, composé majoritairement de conservateurs avec un ou deux libéraux qui prennent des décisions qui sont essentiellement des décisions politiques» a dénoncé la députée de Laurier-Sainte-Marie à Montréal, Hélène Laverdière.

En février dernier, le Bureau de régie interne du parlement a statué que le Nouveau Parti démocratique devait rembourser une somme d'environ 2,75 millions $ pour avoir utilisé des ressources parlementaires à des fins partisanes par l'intermédiaire de ces bureaux satellites.

Il s'agissait de dépenses de télécommunications, de salaires et de frais de déplacement pour des employés du NPD qui ne travaillaient pas au parlement, mais dans des «bureaux satellites» à Montréal, Québec et Toronto. La demande de remboursement du Bureau de régie interne cible 68 députés du NPD.

Le Nouveau Parti démocratique a déjà fait savoir qu'il contesterait cette décision au plan juridique.

«Oui», la facture a été reçue, a confirmé le député Lapointe, avant de s'empresser d'ajouter qu'il n'était pas découragé par toute cette histoire.

«Ça ne nous inquiète absolument pas. Personnellement, j'irais jusqu'à dire absolument pas. Nous, on a immédiatement demandé à ce que le dossier soit présenté à la cour des plus hautes instances, à la Cour suprême, parce qu'on est convaincu que n'importe quel jugement rigoureux sur la question va conclure que c'est n'importe quoi et que ça n'a aucun fondement valable», a lancé le député Lapointe.

Son collègue de Rosemont-La Petite Patrie, à Montréal, Alexandre Boulerice, va même plus loin. «C'est ni plus ni moins qu'une attaque partisane de la part de la majorité conservatrice. Nous, ça ne nous inquiète pas du tout, parce que n'importe quel juge qui verrait les faits et qui verrait les documents, je pense qu'il n'accepterait même pas d'entendre la cause», a-t-il répliqué.