Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a confirmé mercredi ce que l'on voyait venir depuis plusieurs jours: son parti votera contre le projet de loi antiterroriste C-51.

La formation politique avait fait part de nombreuses préoccupations sur la nécessité de garder un équilibre entre le besoin d'assurer la sécurité de la population et de protéger les libertés civiles.

M. Mulcair a également remis en doute la crédibilité des mécanismes de surveillance des agences qui verraient leurs pouvoirs considérablement accrus, dont le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Le NPD se retrouve isolé dans ce dossier, puisque le chef libéral Justin Trudeau a annoncé il y a quelques jours que sa formation voterait en faveur de C-51.

Il avait alors plaidé que le projet de loi pouvait effectivement mettre en péril certaines libertés civiles, mais que dans l'ensemble, il y avait plus de positif que de négatif.

En vertu du projet de loi, le SCRS - l'agence canadienne d'espionnage - pourrait notamment contrer les projets de voyage de présumés extrémistes, interrompre des transactions bancaires et intervenir secrètement sur des sites web radicaux.

Le débat sur le projet de loi s'amorce mercredi à la Chambre des communes.