Élections Canada et le Directeur général des élections (DGE) du Québec écartent définitivement l'idée d'utiliser le vote électronique lors d'éventuels scrutins, dans la foulée du fiasco du dépouillement du vote aux élections de lundi soir au Nouveau-Brunswick.

Les défaillances qui ont suscité la grogne des électeurs de la province ont d'ailleurs rappelé de douloureux souvenirs au DGE, qui avait donné le feu vert à l'utilisation du vote électronique aux élections municipales de 2005 au Québec - et qui avait également connu des ratés.

Les responsables du scrutin au Nouveau-Brunswick ont eu recours au vote électronique pour la première fois dans l'histoire. Or, de graves problèmes techniques ont ralenti le dévoilement des résultats. Il appert que les tabulations de certaines machines électroniques n'ont pas comptabilisé adéquatement les suffrages, ce qui a forcé Élections Nouveau-Brunswick à interrompre le dépouillement du vote vers 22h45 (heure locale), alors que le Parti libéral et le Parti progressiste-conservateur étaient au coude à coude. Au final, les libéraux ont remporté 27 des 49 sièges.

Une pratique examinée

«Élections Canada a examiné et examine les pratiques dans de nombreuses juridictions, y compris la technologie utilisée par le Nouveau-Brunswick, pour totaliser les votes le soir des élections. Cependant, nous n'avons pas l'intention d'adopter des technologies similaires pour les élections fédérales», a confirmé hier à La Presse John Enright, porte-parole d'Élections Canada.

À Québec, un porte-parole du DGE, Denis Dion, a indiqué que l'organisme a fait une croix sur ces «nouveaux mécanismes de votation» depuis les graves problèmes survenus lors des scrutins municipaux de 2005.