Justin Trudeau dit faire confiance aux professionnels de la santé qui pourraient éventuellement être forcés de composer avec l'épineuse question de l'avortement sélectif, une pratique qui serait répandue au sein de certaines communautés ethniques.

Le chef libéral a précisé que cette sortie ne change en rien sa position voulant que les femmes doivent avoir la possibilité de décider, de concert avec leur médecin, si elles souhaitent ou non mener leur grossesse à terme.

Il a indiqué qu'il n'appartient pas aux élus, qui sont majoritairement des hommes, de retirer cette liberté aux femmes.

M. Trudeau a été écorché par des militants pro-vie et par des membres de l'Église catholique après avoir déclaré, le mois dernier, que tous les nouveaux candidats choisis pour défendre les couleurs de sa formation à l'occasion des élections générales de 2015 devront nécessairement être pro-choix.

L'archidiocèse d'Ottawa l'a même invité à rencontrer l'archevêque Terrence Prendergast pour discuter de sa décision et pour déterminer si le chef libéral doit continuer de pouvoir recevoir la communion malgré son opinion sur la question de l'avortement.

Justin Trudeau a dit qu'il serait ravi qu'un pareil tête-à-tête puisse avoir lieu éventuellement mais que rien n'avait été organisé à ce jour.

Il a expliqué qu'il était impatient à l'idée de s'asseoir avec des représentants religieux de diverses religions pour aborder des enjeux importants pour eux. Il a ajouté que sa vision des choses par rapport à l'avortement ne changera pas.

M. Trudeau a lancé que la position des élus libéraux en la matière «est sans équivoque».

«Nous nous dressons pour protéger les droits des femmes», a-t-il martelé.

Invité à donner son opinion sur la question des avortements sélectifs que subissent les femmes de certaines communautés ethniques après qu'elles eurent appris qu'elles donneraient naissance à des filles, M. Trudeau a observé que l'Association médicale canadienne avait déjà manifesté son désaccord par rapport à cette prétendue pratique. Il a ensuite laissé entendre qu'il était persuadé que l'organisation va demeurer vigilante.