Le gouvernement Harper exerce un contrôle malsain sur l'information qui porte atteinte à la démocratie, dénonce Justin Trudeau, qui s'engage à corriger le tir s'il est porté au pouvoir aux prochaines élections.

Le chef du Parti libéral du Canada (PLC) estime que l'attitude des conservateurs à l'égard des journalistes de la Tribune de la presse parlementaire est dommageable, car elle «nuit à la confiance des électeurs».

En entrevue avec La Presse Canadienne, mardi, M. Trudeau a assuré que s'il était élu premier ministre en octobre 2015, il travaillerait avec les représentants des médias «pour établir un système qui leur convient» et qui permettra au public de demeurer informé de la meilleure façon qui soit.

À l'heure actuelle, seuls des journalistes triés sur le volet peuvent questionner le premier ministre. Leurs noms sont inscrits sur une liste, et celle-ci est étroitement contrôlée par l'entourage de Stephen Harper.

M. Trudeau a dit ne pas connaître le fonctionnement exact de l'élaboration de cette fameuse liste. Mais si l'amélioration des relations avec les scribes passe par l'élimination d'une liste, cela se fera, a-t-il indiqué.

En février dernier, le député de Papineau s'était attiré les foudres des journalistes à l'issue du congrès biennal du PLC puisqu'il avait refusé se prêter au traditionnel point de presse qui conclut normalement de tels rassemblements.