Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) demande au gouvernement du Canada de faire de l'aide au logement une priorité du discours du Trône qui sera lu mercredi, à la Chambre des communes.

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, relève dans l'Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada que le nombre de ménages locataires qui doivent consacrer plus de la moitié de leur revenu pour se loger atteint maintenant 773 720 au Canada.

C'est 11% de plus qu'en 2006, année de l'arrivée au pouvoir du Parti conservateur. L'augmentation a été de 12% au Québec.

Le FRAPRU veut que le gouvernement Harper s'engage au maintien de ses subventions aux quelque 600 000 logements sociaux déjà existants, dont 127 000 au Québec, afin qu'ils demeurent accessibles aux ménages qui y vivent, mais aussi pour ceux qui en auront besoin à l'avenir.

Le FRAPRU affirme que depuis 2006, le nombre de logements subventionnés par le gouvernement fédéral a diminué de 34 000 au Canada et que d'ici 2017, il chutera de 104 000 additionnels selon des données qu'il puise à la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

L'organisme prévoit que le Québec sera très durement touché dès l'année prochaine.

Le FRAPRU réclame aussi du gouvernement qu'il augmente ses investissements dans le logement abordable. Le budget fédéral de mars dernier a annoncé la prolongation de ses investissements jusqu'en 2018, mais le FRAPRU croit qu'un octroi annuel de 253 millions $ pour l'ensemble des provinces et des territoires est insuffisant.

L'organisme social encourage aussi le gouvernement Harper à accroître substantiellement son aide à l'habitation des Premières Nations et des Inuits.