Justin Trudeau dit avoir identifié pour quelles raisons la classe moyenne canadienne tire le diable par la queue, mais il n'est pas encore prêt à offrir ses solutions.

Le chef libéral fédéral a affirmé mercredi que cela devrait attendre le dévoilement de la plateforme du Parti libéral du Canada (PLC) en prévision des élections générales prévues en 2015.

Lors d'un point de presse en marge du caucus des députés de son parti à Georgetown, dans l'Île-du-Prince-Édouard, M. Trudeau a fait valoir mercredi qu'il ne s'agissait pas là d'un enjeu à « prendre à la légère », et qu'il espérait une contribution citoyenne à ce débat.

Le PLC a la ferme intention de tendre l'oreille pour écouter les suggestions des Canadiens et ainsi accoucher d'un document qui reflète les priorités des citoyens, leurs inquiétudes et leurs pistes de solutions.

Justin Trudeau a fait de l'amélioration de la situation de la classe moyenne le principal cheval de bataille de sa campagne à la direction du parti, et il continue à exploiter ce thème depuis qu'il a été élu chef, en avril.

À son arrivée à la réunion du caucus, mercredi, M. Trudeau a affirmé que le PLC avait plusieurs raisons d'être optimiste. Il a assuré que les Canadiens seront emballés par sa nouvelle façon de faire de la politique. Cependant, le jeune chef a reconnu que beaucoup de travail restait à faire, rappelant que le PLC avait été relégué au troisième rang aux élections générales de 2011.

Depuis que M. Trudeau a pris la direction de la formation politique, celle-ci s'est relevée dans les sondages sur les intentions de vote des Canadiens, pour se hisser à la première place.

Plusieurs sujets de discussion ont été inscrits à l'ordre du jour du caucus. L'un d'eux est l'imminence de l'entrée en vigueur, cet automne, de la nouvelle politique d'inscription sur internet des dépenses des députés et sénateurs. Justin Trudeau avait fait adopter cette politique au printemps dernier dans la foulée de scandales impliquant des membres du Sénat.

Justin Trudeau affirmait mardi qu'il avait reçu un appui presque unanime pour son admission récente qu'il a déjà consommé de la marijuana à quelques reprises, notamment après son élection à la Chambre des communes.

Certains de ses opposants politiques l'ont critiqué, lui rappelant qu'il avait ainsi enfreint la loi et affirmant qu'il était indigne de diriger le gouvernement.