Un nouveau sondage porte à croire que les Canadiens sont divisés en ce qui a trait à la philosophie énergétique de Thomas Mulcair, qui a déclaré à quelques reprises que le secteur des sables bitumineux de l'Alberta avait provoqué un cas de «syndrome hollandais» au pays.

Le chef néo-démocrate a suggéré que les exportations de pétrole albertain avaient fait augmenter la valeur du dollar canadien, ce qui a en retour nui à d'autres secteurs de l'économie au pays.

Le phénomène est appelé «syndrome hollandais», en référence au déclin manufacturier qui s'est produit aux Pays-Bas après une croissance des exportations de gaz naturel durant les années 1970.

Le coup de sonde Harris-Decima réalisé pour le compte de La Presse Canadienne, qui a été publié vendredi, laisse entendre qu'un nombre légèrement plus élevé de Canadiens sont en désaccord avec M. Mulcair que l'inverse.

Ils sont ainsi 45% à s'opposer à son point de vue, contre 41% qui se disent en accord avec sa position.

Comme on pouvait s'y attendre, les opinions sont variables d'une province à l'autre.

Le sondage a été effectué auprès d'un peu plus de 1000 personnes entre le 17 et le 20 mai, et possède une marge d'erreur de 3,1%, 19 fois sur 20.

La majorité des répondants des Prairies sont en désaccord avec M. Mulcair, tandis que les habitants du Québec et de la Colombie-Britannique partageaient en plus grand nombre le point de vue du chef néo-démocrate sur la question du «syndrome hollandais».

Les prises de position de Thomas Mulcair ont causé un froid entre lui et les premiers ministres des provinces des Prairies, plus particulièrement la dirigeante albertaine Alison Redford.

Le dirigeant du Nouveau Parti démocratique s'apprête à visiter cette province la semaine prochaine.