Le premier ministre Stephen Harper se rendra en Chine, le mois prochain, à l'invitation du gouvernement de ce pays.    

Il rencontrera le président chinois, Hu Jintao, ainsi que le premier ministre Wen Jiabao.

«Notre gouvernement est déterminé à faire progresser notre relation avec la Chine en misant sur l'approfondissement de nos liens économiques, y compris l'ouverture de nouveaux marchés, et en établissant les bases de la croissance à long terme», a fait savoir le premier ministre Harper dans un communiqué.

Le commerce du Canada avec la Chine a connu un essor fulgurant au cours de la dernière décennie, si bien que ce pays est devenu notre deuxième partenaire commercial après les États-Unis. Les échanges de marchandises valaient 57,7 milliards en 2010, trois fois plus qu'en 2001.

Le voyage surviendra quelques mois après que le gouvernement Harper eût entrepris en virage important en matière de commerce international. L'été dernier, il a annoncé que le resserrement des liens économiques avec la Chine serait sa nouvelle priorité.

Le premier ministre a réitéré ce souhait, l'automne dernier, après que l'administration Obama eut mis sur la glace le projet de pipeline Keystone XL, qui devait transporter le pétrole canadien vers le sud des États-Unis. M. Harper avait alors indiqué qu'il chercherait à exporter davantage vers les marchés asiatiques.

Rebâtir les liens

Le gouvernement Harper a jeté une douche froide sur les relations sino-canadiennes à son arrivée au pouvoir, en 2006, critiquant ouvertement la Chine en matière de droits humains. Il a notamment affirmé qu'il n'avait pas l'intention de «brader» les droits de la personne simplement pour empocher les «puissants dollars» de ce pays.

Le premier ministre a modifié son approche par la suite. En décembre 2009, il a mené une première visite officielle en Chine. Le président chinois Hu Jintao a visité le Canada à son tour en juin 2010.

La visite de M. Harper, qui aura lieu à la deuxième semaine de février, sera la troisième rencontre entre les chefs d'État en un peu plus de deux ans.