Devant le tollé qu'a soulevé la nomination d'Angelo Persichilli au poste de directeur des communications de Stephen Harper, le premier ministre a tenu à faire savoir qu'il se dissociait des propos qu'avait tenus M. Persichilli dans une chronique du Toronto Star en avril 2010.

«Les propos exprimés dans l'article en question ne reflètent pas l'opinion du premier ministre, a souligné hier Carl Vallée, attaché de presse adjoint au bureau du premier ministre. Le premier ministre est un ami du Québec et il l'a prouvé avec des gestes concrets, que ce soit avec la reconnaissance de la nation québécoise, le règlement du déséquilibre fiscal ou le siège du Québec à l'UNESCO.»

Dans un texte signé le 11 avril 2010, M. Persichilli avait déclaré qu'il était «mauvais» et «contre-productif» de chercher à contenter le Québec pour maintenir l'unité canadienne. «Le traitement de faveur accordé au Québec contribue à balkaniser le pays, de sorte que toutes les provinces sont en train de voir Ottawa comme un simple guichet automatique qui distribue de l'argent», avait écrit M. Persichilli, entré en fonction hier en remplacement de Dimitri Soudas.

«Plusieurs en ont assez des lamentations agaçantes d'une province qui continue de crier après ceux qui paient une partie de ses factures et qui sont inquiets de la trop grande représentation des francophones dans notre bureaucratie, notre Parlement et nos institutions», poursuivait-il dans la même chronique, qui a suscité beaucoup de réactions dans les derniers jours.

Joint par La Presse la semaine dernière, au moment de l'annonce de sa nomination, M. Persichilli, qui ne parle pas français, avait indiqué qu'il répondrait aux questions après son entrée en fonction. Il n'a pas rappelé La Presse hier et, au bureau du premier ministre Harper, on a indiqué que M. Persichilli ne réagirait pas dans l'immédiat.

Avec Joël-Denis Bellavance