Les conservateurs de Stephen Harper ont dépensé le montant maximal permis par Élections Canada au cours de la récente campagne électorale fédérale pour remporter leur majorité tant convoitée, soit 21 millions $, a fait savoir le parti, samedi.

Le sénateur conservateur et collecteur de fonds du parti, Irving Gerstein, a indiqué pendant le congrès du Parti conservateur que toutes les factures de campagne ont été réglées et qu'il reste même encore des fonds dans les coffres du parti.

Il a ajouté que les conservateurs étaient en bonne position pour battre les records de financement pour les deux premiers trimestres de l'année en cours.

M. Gerstein a toutefois pressé les militants du parti de continuer à amasser des fonds. Les conservateurs devront ainsi combler les 12 millions $ rapportés par la subvention aux partis - une mesure que Stephen Harper veut abolir. Les partis fédéraux engrangent deux dollars par bulletin de vote remporté dans une campagne électorale.

Mettre un terme à cette pratique est depuis longtemps un objectif du Parti conservateur, et les tentatives amorcées en ce sens en 2008 avaient provoqué un tollé à la Chambre des communes qui a failli renverser le gouvernement Harper. Le nouveau statut majoritaire des conservateurs au Parlement leur permettra toutefois d'adopter facilement cette mesure.

M. Gerstein a lancé aux détracteurs de l'abolition de la subvention qu'ils devaient simplement retrousser leurs manches pour amasser davantage de fonds.

Le sénateur a fait valoir que tous les partis avaient les mêmes droits et chances en termes de sollicitations de dons auprès des Canadiens et pour leur communiquer leurs idées.

Le collecteur de fonds est l'un des quatre responsables conservateurs qui ont été accusés de violations à la loi électorale pour la façon dont ils ont financé leur campagne électorale de 2006, dans ce qui est devenu connu sous le nom du stratagème du «In & Out».

Il est allégué que les conservateurs avaient alors excédé leurs dépenses permises par plus d'un million de dollars, mais les conservateurs affirment n'avoir rien fait de mal.