La gouverneure générale, Michaëlle Jean, a pris la défense, jeudi, de la liberté de presse au Rwanda alors que cette question délicate fait présentement l'objet d'un débat dans ce pays.

Le gouvernement rwandais a été accusé d'avoir un comportement de plus en plus autocratique en raison de l'arrestation d'un leader de l'opposition survenue cette semaine et du musellement de deux journaux.

En prévision des élections nationales, deux publications très critiques à l'égard du pouvoir ont vu leur permis suspendu, le gouvernement les accusant d'attiser les tensions dans un pays encore vivement marqué par le génocide de 1994.

Mme Jean a affirmé que la liberté de presse était un droit fondamental. Elle a également laissé entendre que le génocide pouvait être utilisé comme un prétexte pour limiter les droits au nom de la stabilité.

La gouverneure générale a fait cette déclaration devant un auditoire où se trouvaient notamment 700 étudiants universitaires et la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo.

Le gouvernement rwandais soutient que les propos qui favorisent la division sont inacceptables dans un pays qui lutte pour retrouver son unité.