Le gouvernement Harper a nié hier avoir supprimé le financement de Génome Canada, organisme privé à but non lucratif qui finance des projets de recherche scientifique.

Le président de l'organisme, Martin Godbout, a dénoncé hier le fait qu'Ottawa ne leur ait réservé aucun financement supplémentaire dans le budget 2009-2010. La Presse Canadienne a rapporté hier midi que M. Godbout avait même dû aviser des partenaires canadiens, américains et européens qu'il ne pourrait participer à certains projets cette année. Les partis de l'opposition ont récupéré la balle au bond à la Chambre des communes et sommé le gouvernement d'expliquer sa décision, lors de la période de questions. «Le fait que le financement de Génome Canada soit même remis en question démontre une mentalité du XIXe siècle pour des problèmes du XXIe siècle», a lancé la jeune députée néo-démocrate du Manitoba, Niki Ashton.

 

Mais le ministre d'État responsable de Sciences et de Technologies, Gary Goodyear, a plutôt nié les prétentions de Génome Canada. Selon lui, une entente sur cinq ans est toujours en vigueur avec l'organisme et il n'est pas question d'y mettre fin.

«Ils recevront 106 millions cette année, et 108 millions l'an prochain, a dit M. Goodyear. En fait, Génome Canada jouit du financement pour le soutenir jusqu'à 2013.»

«Nous faisons cela parce que nous savons que Génome Canada est bon pour le Canada», a-t-il ajouté.

L'an dernier, l'organisme a obtenu 140 millions du fédéral. Génome Canada soutient présentement 33 projets de recherche, en financement mixte avec des fonds publics et privés. Il s'attarde principalement à la recherche génomique et protéomique, dans les domaines de la santé humaine, de l'agriculture, de l'environnement, de la foresterie, des pêches et du développement de nouvelles technologies.

Chez Génome Canada, personne n'a rappelé La Presse hier après-midi pour réagir aux propos du ministre.