(Sherbrooke) Québec solidaire veut s’attaquer à l’enjeu de l’achat d’une première propriété par les jeunes familles dès le début de la session parlementaire.

« À Québec solidaire, on travaille pour les familles qui ont des salaires normaux. Si le marché immobilier ne leur fait pas de place, on va mettre de l’ordre dans le marché. Si le système est brisé, on va changer le système », a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de la formation politique.

Le parti veut passer un pacte avec les premiers acheteurs. Il propose d’instaurer un délai minimum pour le dépôt d’une offre d’achat, de rendre les offres d’achat publiques, de rendre obligatoire l’inspection préachat, de limiter la commission des courtiers et de rendre obligatoire la garantie légale sauf en cas de succession.

Andrés Fontecilla, porte-parole en matière de logement, déposera d’ailleurs un mémoire lors de consultations sur la surchauffe immobilière, cet automne.

« Nos parents et nos grands-parents ont travaillé dur pour acheter leur première maison. Ça n’a jamais été facile. Ç’a toujours été un rêve, mais c’était un rêve accessible. Avec un salaire d’ouvrier, de prof ou d’infirmière, on pouvait s’acheter une maison sans s’endetter jusqu’au cou », a souligné M. Nadeau-Dubois, en marge du caucus de son parti qui s’est terminé jeudi à Sherbrooke.

« Pour ma génération, le rêve d’une propriété, c’est devenu le cauchemar de l’endettement », a poursuivi le co-porte-parole de Québec solidaire, notant que la hausse des prix des maisons s’observe partout à travers la province.

Des mesures à coût nul

M. Nadeau-Dubois a souligné que les mesures annoncées ne coûteraient rien au gouvernement et estimé qu’elles étaient le « strict minimum pour calmer la folie de la spéculation ». Il va aussi falloir notamment accélérer la construction de logements sociaux, instaurer un registre des loyers et donner plus d’outils au Tribunal administratif du logement.

« François Legault avait promis d’être le gouvernement des familles. Mais en fait, il leur a tourné le dos », a-t-il dénoncé, donnant le ton à une année préélectorale.