Des survivants de la «rafle des années 1960» demandent l'appui de la population dans leur compagne pour rejeter le règlement proposé aux Autochtones par le gouvernement fédéral.

Des manifestations étaient organisées vendredi par le Réseau national des survivants dans huit villes du pays, notamment à Montréal, Edmonton, Vancouver et Whitehorse.

Le directeur du Réseau, Duane Morrisseau-Beck, soutient qu'avant d'offrir 800 millions en indemnités, le gouvernement fédéral n'avait pas consulté adéquatement les survivants et avait exclu les Métis qui ont été confiés de force à l'adoption.

Nadine Delorme-Simon a pris la parole lors de la manifestation à Ottawa. Elle a rappelé qu'il lui avait fallu 30 ans avant de pouvoir retrouver sa mère biologique à Fort Resolution, dans les Territoires-du-Nord-Ouest. Cette découverte, a-t-elle dit, aura permis, à elle et à ses enfants, de renouer avec leur patrimoine.

Le cabinet de la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, indiquait récemment que le gouvernement souhaitait résoudre par la négociation tout litige, et que son offre d'indemnisation constituait un premier pas.

La «rafle des années 1960» réfère aujourd'hui au programme fédéral qui a vu des milliers d'enfants autochtones arrachés de leur foyer et confiés à des familles allochtones dans tout le pays.