Le gouvernement fédéral continue de se préparer à accueillir des demandeurs d'asile durant l'hiver, même si le nombre d'arrivées à Saint-Bernard-de-Lacolle a diminué de façon importante en septembre.

Le ministre fédéral de l'Immigration, Ahmed Hussen, et le ministre des Transports, Marc Garneau, ont fait le point jeudi après une réunion du groupe de travail intergouvernemental formé pour gérer la situation.

Ils étaient accompagnés des députés Emmanuel Dubourg et Pablo Rodriguez, qui ont tous deux effectué des missions aux États-Unis récemment pour rencontrer les communautés haïtienne et hispanophone.

Le nombre de demandeurs d'asile passant la frontière de façon irrégulière à Saint-Bernard-de-Lacolle a grandement fluctué au cours des derniers mois.

Les autorités comptaient en moyenne 100 arrivées par jour en juillet et 190 en août. Ce nombre est descendu de deux tiers, donc à une moyenne d'environ 60 arrivées par jour, pour le mois de septembre.

Le ministre Garneau a dit espérer que la campagne d'information du gouvernement fédéral aux États-Unis y soit pour quelque chose.

Il estime toutefois que le gouvernement doit être prêt dans l'éventualité où il y aurait une nouvelle vague de demandeurs d'asile.

«Il va falloir qu'on continue à être vigilant parce qu'il y a plusieurs facteurs, a expliqué le ministre Garneau. On a parlé des populations qui sont avec un statut temporaire de protection aux États-Unis, ça pourrait changer et il y a beaucoup de personnes qui vont être affectées par ça.»

Les unités d'hébergement chauffées commandées par le gouvernement doivent être installées au cours de l'automne. Elles pourront accueillir 200 personnes au besoin.

Ces unités remplaceront le campement temporaire installé au cours de l'été et qui a été démantelé cette semaine. Les demandeurs d'asile sont désormais transférés à Montréal la journée de leur arrivée, a précisé M. Garneau.

Le statut de protection temporaire offert par les États-Unis à des ressortissants de dix pays arrivera à échéance cet automne ou au cours de l'année 2018, selon le cas. Il s'agit de ressortissants d'Haïti, du Salvador, du Honduras, du Népal, du Nicaragua, de la Somalie, du Soudan, du Soudan du Sud, de la Syrie et du Yémen.