Le Centre canadien de prévision des ouragans signale que les températures chaudes des eaux et la faiblesse, voire l'inexistence, du courant El Niño contribueront à une saison des ouragans qui s'annonce anormalement «animée».

Le météorologue d'Environnement Canada Bob Robichaud relève que selon les statistiques publiées par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), entre 11 et 17 tempêtes nommées devraient survenir. De celles-ci, cinq à neuf pourraient devenir des ouragans et deux à quatre pourraient s'avérer de force majeure.

M. Robichaud a ajouté qu'une moyenne de 35 à 40 % des tempêtes qui se forment dans l'océan Atlantique atteignent la zone d'intervention du Centre canadien, établi par Halifax. Ainsi, quatre à six tempêtes pourraient frapper le Canada cette année.

Or, une seule pourrait rendre cette saison particulièrement éprouvante et ce, «indépendemment du nombre de tempêtes».

Ainsi, les Canadiens de l'Atlantique devraient se préparer au pire en préparant des trousses d'urgence et en mettant en place un plan familial, a indiqué le météorologue.

Parmi les facteurs de l'intensification de cette saison des ouragans - qui s'étire officiellement du 1er juin à la fin novembre - figurent les températures élevées des eaux de l'Atlantique au cours des six dernières semaines.

Le phénomène El Niño pourrait toujours survenir, a ajouté M. Robichaud, précisant toutefois que l'on ignore si les conditions nécessaires à son éclosion se réuniront à temps pour la période forte de la saison des ouragans, soit durant les mois d'août, de septembre et d'octobre.

Un fort courant El Niño - qui réchauffe les eaux de l'océan Pacifique - peut enrayer les ouragans qui se forment dans l'Atlantique.

La région de l'Atlantique est dans une «période active» au chapitre des ouragans depuis 1995, toujours selon le météorologue, laquelle pourrait durer jusqu'à 30 ans.