Les mesures qui visent à améliorer l'efficacité de la Société des alcools du Québec (SAQ) et les baisses de prix récentes sur les bouteilles de vin n'ont pas pour but d'influencer Québec dans ses réflexions quant à l'avenir du monopole d'État, affirme son président et chef de la direction, Alain Brunet.

Au contraire, ces initiatives ont été mises de l'avant pour être «en phase avec le marché», a affirmé ce dernier, lundi, en marge d'une allocution prononcée devant le Cercle canadien de Montréal.

À une semaine du budget du ministre Carlos Leitao, M. Brunet a été questionné à plus d'une reprise sur l'avenir du modèle d'affaires de la société d'État, qui fait l'objet de réflexions au sein du gouvernement Couillard.

En point de presse, le grand patron de la SAQ a répété que de telles discussions ne se tiennent pas au sein de la société d'État, ajoutant qu'il ne se laissait «pas déranger par cela» et qu'il n'était pas informé de la teneur des discussions.

Dans son discours, M. Brunet a présenté la SAQ comme une organisation beaucoup plus efficace ayant dégagé un bénéfice net de 1,06 milliard au cours de l'exercice 2015-2016, en hausse de 60% en 10 ans. De plus, de 2005 à 2015, son ratio des charges nettes en fonction des ventes est passé de 25 à 18,8%, a fait valoir son dirigeant.

Cela ne veut pas dire pour autant que la société d'État s'attend à ce qu'il y ait des brèches dans son monopole, a dit M. Brunet, évoquant plutôt un plan d'affaires qui se décline sur plusieurs années.

Par ailleurs, après avoir procédé à trois réductions de prix depuis l'automne, M. Brunet a affirmé que la SAQ comptait maintenant se pencher sur sa structure de majoration des vins.