Le vice-premier ministre de la Saskatchewan, Don McMorris, a annoncé sa démission, samedi, après avoir été accusé d'avoir conduit avec des facultés affaiblies.

M. McMorris a indiqué qu'il avait parlé avec le premier ministre de la province, Brad Wall, et que ce dernier avait accepté sa démission.

Le politicien quittera également le caucus du Parti de la Saskatchewan (Saskatchewan Party). Il souhaite régler ses démêlées avec la justice et obtenir du soutien.

Don McMorris a demandé pardon à sa famille, à ses collègues et aux citoyens de la province, ajoutant qu'il n'y avait pas de mots pour décrire à quel point il était désolé.

«Une seule erreur est toujours de trop et c'est moi qui l'ai commise.»

M. McMorris a été interpellé vendredi par un agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) alors qu'il conduisait à White City, une ville située à l'est de Regina. Il avait précédemment ralenti en pénétrant dans une zone de construction, a-t-il précisé.

Questionné par les journalistes sur le taux d'alcoolémie qui avait été détecté dans son sang, M. McMorris a évité de répondre, samedi.

Brad Wall a fait part, dans un communiqué, de sa déception quant à l'inconduite du vice-premier ministre démissionnaire. «Je respecte le fait que Don McMorris assume la pleine responsabilité de ses actes et j'appuie sa décision de se retirer du caucus et de demander de l'aide», a-t-il ajouté.

Le premier ministre a indiqué qu'il nommerait lundi un vice-premier ministre par intérim pour remplacer Don McMorris.

Ce dernier était le ministre responsable de la société d'État Crown Investments Corporation et de la société d'assurance-automobile de la province. Il supervisait également les autorités provinciales en matière d'alcool et du jeu.

L'alcool au volant est devenu un enjeu de taille aux élections du printemps dernier en Saskatchewan. Brad Wall s'était alors porté à la défense de trois candidats de son parti qui avaient été reconnus coupables de conduite avec facultés affaiblies.

Le premier ministre de la Saskatchewan avait alors fait valoir que ces cas remontaient à plusieurs années. Le plus récent est survenu il y a 15 ans.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) avait également reconnu que deux de ses candidats avaient commis des impairs similaires.

Un porte-parole de la GRC a indiqué samedi qu'aucune information n'allait être diffusée dans l'immédiat quant aux accusations auxquelles fait face le vice-président démissionnaire.

Don McMorris a ajouté qu'il avait précédemment souligné à plusieurs reprises que de prendre le volant après avoir consommé de l'alcool est dangereux et inacceptable. C'est dans cette optique que le gouvernement de la Saskatchewan a renforci les lois et durci les sanctions concernant l'alcool au volant, a-t-il dit.

Il a reconnu qu'il «n'aurait pas dû prendre le volant après avoir bu».