Le maire d'une petite municipalité de l'Alberta se sent abandonné par le gouvernement provincial dans le dossier de la fracturation hydraulique, à la suite du 367e phénomène sismique à survenir depuis un an dans les environs.

L'Agence de réglementation de l'énergie de l'Alberta a indiqué que Repsol Oil and Gas avait interrompu mardi ses activités d'exploitation en attendant que les autorités approuvent son plan d'atténuation des risques de tremblements de terre.

L'épicentre du nouveau séisme de mardi, d'une magnitude de 4,8 sur l'échelle de Richter, était situé à quelque 35 kilomètres de Fox Creek. Le tremblement de terre n'aurait causé ni blessures ni dommages.

Les activités sismiques à Fox Creek ont commencé à inquiéter les résidants en décembre 2014, après 18 tremblements de terre d'une magnitude variant entre 2,7 et 3,7. En janvier 2015, plusieurs autres secousses, atteignant jusqu'à 4,4 sur l'échelle de Richter, ont été enregistrées. L'agence avait alors imposé à l'industrie, en février 2015, de nouvelles mesures d'atténuation des risques.

Mais le maire de Fox Creek, Jim Ahn, estime que le gouvernement provincial et l'Agence de l'énergie ferment les yeux sur ce qui se passe dans sa ville. Il craint que l'approvisionnement en eau potable n'ait été touché par cette exploitation et que l'industrie ne puise trop d'eau dans les lacs et les rivières de la région afin d'alimenter la fracturation hydraulique.

Le maire Ahn soutient que les nouvelles règles de l'Agence visant à encadrer la technique de fracturation ne permettent pas vraiment d'éviter les tremblements de terre. Ces séismes et les éruptions de puits ne font rien pour attirer de nouveaux résidants à Fox Creek, déplore-t-il.

Le maire Ahn a invité la première ministre de l'Alberta, Rachel Notley, à venir rencontrer les résidants pour connaître leurs inquiétudes.

Fox Creek se trouve à environ 260 kilomètres au nord-ouest d'Edmonton.