La première ministre libérale Kathleen Wynne est disposée à présenter ses excuses aux Franco-Ontariens pour la directive gouvernementale de 1912 qui interdisait aux enseignants des écoles primaires de parler français avec leurs élèves.

Mme Wynne estime qu'il serait «très approprié» d'offrir les excuses officielles du gouvernement, afin de reconnaître que l'héritage de bilinguisme de la province n'a pas toujours été respecté.

Le député libéral d'arrière-ban Glenn Thibeault a déposé une motion la semaine dernière appelant le gouvernement ontarien à présenter ses excuses officielles pour avoir adopté jadis le «Règlement 17», qui a été appliqué pendant 15 ans avant de tomber petit à petit en désuétude puis d'être complètement oublié, pendant la Deuxième Guerre.

Selon le député de Sudbury, des excuses officielles démontreraient que le gouvernement ontarien reconnaît ses erreurs et est sérieux dans son désir de voir s'épanouir la culture et l'identité franco-ontariennes.

Le député néo-démocrate de Timmins-Baie-James, Gilles Bisson, a déjà indiqué que son parti était prêt à appuyer la motion, parce que «ça ne fait pas de mal». Il estime tout de même que c'est beaucoup de bruit pour rien, puisque l'interdiction de parler français dans les écoles n'est plus appliquée depuis 70 ans.

Cette année marque le 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario et le 40e anniversaire de la création du drapeau franco-ontarien.