Le représentant spécial du ministre des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada estime que l'élaboration de traités avec les communautés autochtones au Canada se fait très lentement, coûte trop cher et nécessite des grands changements d'orientations, principalement en Colombie-Britannique.

Le rapport de Douglas Eyford, représentant spécial du ministre Bernard Valcourt sur le renouvellement de la Politique sur les revendications territoriales globales, publié jeudi, explique qu'il y a un consensus au sein des communautés autochtones à travers le pays sur le fait que le gouvernement fédéral se contente de remplir ses obligations juridiques minimales en ce qui a trait aux affaires autochtones.

Dans son rapport intitulé «Une nouvelle orientation: faire avancer les droits ancestraux et issus de traités des Autochtones», M. Eyford exhorte le gouvernement à s'engager pleinement dans le processus d'élaboration des traités, encourageant les responsables à déterminer quelles négociations doivent se poursuivre et quelles autres doivent être abandonnées.

Les barrières institutionnelles, l'inefficacité des procédés, la mauvaise reddition de compte et l'absence d'un sentiment d'urgence sont tous cités comme étant des points d'achoppement pour la signature de traités plus modernes.

Le document plaide également en faveur d'un changement d'orientations majeur en Colombie-Britannique, où seul quatre traités ont été signés sur une période de 20 ans.