L'immigration québécoise doit faire davantage de place aux francophones pour contrer le recul du français, selon la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB).

Le gouvernement Couillard devrait donc, en toute logique, accorder davantage de points à la connaissance du français au moment de recruter des candidats à l'immigration, de manière à inverser cette tendance.

Car Montréal s'anglicise et il est grand temps d'agir afin de maintenir le poids démographique du français au Québec, a plaidé le président de l'organisme, Maxime Laporte, jeudi, devant la commission parlementaire qui se penche sur la future politique d'immigration du Québec.

La proportion d'immigrants connaissant le français avant de poser le pied au Québec devrait donc être plus importante pour assurer la pérennité de langue française, aux yeux de la SSJB.

À l'heure actuelle, bon an mal an, environ 40 pour cent des immigrants ne parlent pas un mot de français en arrivant au Québec. Or, il est fort difficile d'intégrer ces nouveaux arrivants en français, malgré l'offre de cours de francisation, selon M. Laporte.

Les budgets alloués par Québec à la francisation devraient aussi être mieux arrimés au nombre de nouveaux arrivants non francophones, selon la SSJB. Ainsi, si les budgets sont coupés, la proportion de non-francophones devrait être réduite d'autant parmi les candidats recrutés à l'étranger.