Le commissaire aux langues officielles tape encore sur les doigts d'Air Canada. En faisant le suivi d'une série de recommandations formulées en 2011 au sujet du service offert en français et en anglais, le commissaire a conclu que le transporteur aérien avait mis en oeuvre une seule recommandation de façon satisfaisante.

Quant aux 11 autres, elles ont été mises en oeuvre partiellement - ou pas du tout.

Air Canada n'a pas pleinement mis à exécution le plan d'action qu'elle avait fourni, indique le commissaire Graham Fraser dans son rapport dévoilé mercredi.

M. Fraser reconnaît toutefois les efforts déployés par Air Canada pour l'élaboration de sa nouvelle politique et directive sur les langues officielles et ses efforts de recrutement ciblé à Edmonton. Il souligne aussi la mise en place d'une formation obligatoire sur l'offre active de services bilingues pour les agents de bord.

Mais cela n'est pas suffisant, tranche-t-il.

Pour réaliser des progrès, Air Canada doit responsabiliser officiellement, et sans tarder, les cadres supérieurs, dit-il.

Le transporteur aérien doit aussi s'assurer d'accorder suffisamment d'argent et de personnel pour que les services soient offerts dans les deux langues officielles, dans les airs comme dans les aéroports.

Air Canada maintient de son côté que ses clients sont généralement très satisfaits de la capacité de la société aérienne à offrir des services en anglais ou en français. L'entreprise fonde cette conclusion sur un sondage mené par Ipsos Reid plus tôt cette année auprès de plus de 2600 personnes.

Le sondage indique que 91 pour cent des clients ont indiqué qu'ils étaient satisfaits ou extrêmement satisfaits, de façon générale, de la capacité d'Air Canada de les servir dans la langue officielle de leur choix. Environ la moitié de ces clients trouvent que le transporteur aérien a amélioré sa prestation de services bilingues au cours de la dernière année, ajoute-t-on.

L'entreprise dit mettre l'accent sur l'embauche de personnel bilingue mais souligne avoir toujours de la difficulté à en trouver à l'extérieur du Québec, d'Ottawa et de Moncton, relève Air Canada dans un communiqué qui, même s'il a été diffusé mercredi, ne fait aucun lien ni ne répond au rapport du commissaire aux langues officielles.