Les autorités municipales de Toronto cherchent à obtenir une injonction contre le service de transport alternatif Uber, qui a déjà semé la controverse dans plusieurs villes américaines et canadiennes, dont Montréal, sous prétexte qu'il pose un risque pour la sécurité publique.

Dans l'avis de requête déposé auprès de la Cour supérieure de justice de l'Ontario, elles exigent qu'Uber Canada cesse ses activités dans la ville reine.

L'entreprise offre aux détenteurs d'un téléphone intelligent de télécharger une application permettant de faire le pont entre des conducteurs qui ne disposent pas d'un permis de taxi et des passagers potentiels.

Cet outil fait rager les propriétaires des compagnies de taxi qui y voient une forme de compétition déloyale.

La directrice exécutive du département de l'immatriculation et des normes a affirmé que la compagnie offre ses services à Toronto depuis septembre 2012, et ce, sans détenir de permis de taxi ou de limousine.

Tracey Cook a ajouté qu'en septembre dernier, l'entreprise a lancé un nouveau service pour lequel elle a recruté des automobilistes qui n'avaient pas reçu d'entraînement, qui ne détenaient pas de permis adéquat et qui conduisaient des véhicules n'ayant pas fait l'objet d'une inspection et qui ne disposaient pas des assurances adéquates.

Les responsables d'Uber Canada ont défendu leur modèle d'affaires en faisant valoir que leur présence fait diminuer les coûts de transport pour les consommateurs, crée de l'emploi et entraîne une diminution du nombre de voitures sur le réseau routier.

Ils ont également critiqué les propriétaires des compagnies de taxi, les accusant de vouloir paralyser la concurrence et ainsi assurer la protection de leur monopole.