La première ministre de l'Ontario Kathleen Wynne s'est dite «ouverte» lundi à étudier la question du harcèlement sexuel en milieu de travail, dans la foulée des allégations au sujet de Jian Ghomeshi.

L'animateur de radio a été renvoyé par la CBC après que le diffuseur eut dit avoir vu des preuves accablantes démontrant que Ghomeshi avait causé des blessures physiques à une femme.

Neuf femmes ont allégué dans les médias que Ghomeshi avait été violent avec elles, physiquement et/ou sexuellement, et trois femmes ont maintenant porté plainte à la police.

L'ex-animateur radio admet qu'il prenait part à des relations sexuelles brutales, mais soutient qu'elles étaient toujours consensuelles. Il prétend avoir été renvoyé en raison du risque que sa vie sexuelle ne soit rendue publique par une «campagne de fausses allégations» motivée par son «comportement sexuel».

La CBC a aussi engagé un enquêteur indépendant pour évaluer comment elle a géré les plaintes d'au moins une ancienne employée au sujet de Ghomeshi.

À l'Assemblée législative de l'Ontario, la députée du Parti progressiste-conservateur Laurie Scott a mentionné les allégations des employées et a enjoint la première ministre à créer un comité multipartite pour étudier le harcèlement sexuel en milieu de travail.

Mme Wynne n'a pas voulu s'engager à créer un comité mais s'est dite ouverte à faire ce qui devait être fait pour s'attaquer à ce problème «troublant et très sérieux».

Elle a déclaré que le harcèlement sexuel en milieu de travail affecte tout le monde et qu'il ne faut pas prétendre que le problème est réglé parce que nous sommes en 2014.

Mme Scott a déclaré que les allégations contre Ghomeshi ramènent à la surface d'autres cas où des allégations de harcèlement n'ont pas été prises au sérieux.

Un comité multipartite permettrait de déterminer où le système ne fonctionne pas, soutient-elle.