Au moment où le gouvernement est sur le point de donner plus de pouvoirs au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité révèle qu'il a dû mettre de la pression sur le SCRS pour qu'il lui remette des informations cruciales.

Le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) dit avoir reçu avec des «retards importants» des documents demandés au cours de la dernière année. Il a aussi dû insister auprès du SCRS pour obtenir des réponses complètes et cohérentes à plusieurs questions.

Dans son rapport annuel au Parlement, le comité de révision, qui a droit d'accès à tous les documents du SCRS, dit avoir été «sérieusement trompé» par le service du renseignement dans une enquête sur une plainte.

Le rapport déposé vendredi dans la plus grande discrétion critique aussi le SCRS pour avoir manqué de fournir un document d'une grande pertinence pour une enquête sur une autre plainte.

Le rapport soutient aussi que le SCRS a manqué à son devoir de tenir le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, au courant d'un programme particulièrement délicat qui pourrait déclencher la controverse s'il était dévoilé au grand public.

Le gouvernement devrait bientôt déposer de nouvelles lois, pour donner au SCRS une plus grande marge de manoeuvre pour surveiller les terroristes soupçonnés à l'étranger et pour accorder davantage de protection à ses sources.