Le maire de Toronto, Rob Ford, a refusé d'expliquer, mercredi, pourquoi il est demeuré assis pendant que les conseillers municipaux se sont levés pour ovationner les organisateurs du récent festival international de la fierté gaie, le WorldPride, tenu cette année dans la métropole.

Il n'a pas voulu répondre aux questions des journalistes à ce sujet, mais a assuré qu'il n'est pas homophobe.

Rob Ford s'est déjà fait reprocher dans le passé son apparent manque d'appui envers la communauté LGBT de sa ville.

Ainsi, le maire n'a jamais voulu assister au défilé annuel de la fierté gaie dans la métropole, expliquant son absence par une tradition familiale voulant qu'il passe le long week-end de la fête du Canada à son chalet. Il a cependant participé à une cérémonie de lever de drapeau soulignant le début de la semaine de la fierté gaie l'année dernière.

Plus tôt cette année, M. Ford s'est opposé au déploiement du drapeau arc-en-ciel devant l'hôtel de ville pendant les Jeux olympiques de Sotchi pour protester contre les lois anti-gais en Russie. Il avait alors déclaré que les Jeux olympiques sont un événement patriotique qui n'a rien à voir avec les «préférences sexuelles».

Peu avant d'entamer une cure de désintoxication de deux mois, il avait tenu des propos homophobes et racistes dans un bar, déclarations obtenues sur un enregistrement par un quotidien torontois.

Lorsqu'il a repris ses fonctions le 30 juin, M. Ford s'est excusé auprès de ceux qu'il a pu blesser par ses mots et ses gestes, se disant «honteux, embarrassé et humilié».

En entrevue télévisée, il a par la suite expliqué que sa maladie lui avait fait dire des choses et poser des gestes qui ne lui ressemblent pas.