Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones exhorte le gouvernement Harper à mener une enquête nationale sur les quelque 1200 cas de femmes et de filles autochtones assassinées ou portées disparues depuis 30 ans au Canada.

Bien qu'il y ait eu certaines avancées positives dans les relations du gouvernement du Canada avec ses communautés autochtones, beaucoup de travail reste à faire, indique plus globalement le rapport dévoilé lundi.

Le professeur de droit James Anaya, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, a qualifié d'insuffisants les efforts des gouvernements fédéral et provinciaux pour s'attaquer véritablement aux problèmes vécus par les membres des Premières Nations.

M. Anaya a indiqué qu'il y avait encore un «écart du bien-être» entre les Autochtones et les non-Autochtones au Canada, que des demandes en vertu de traités étaient non résolues, et que les femmes et les filles des Premières Nations demeuraient vulnérables à la violence et aux abus.

Le rapporteur spécial a soutenu que les membres des Premières Nations entretenaient «un niveau de méfiance élevé» à l'égard de tous les ordres de gouvernement.

Le ministre fédéral des Affaires autochtones, Bernard Valcourt, a reconnu qu'il y avait encore du travail à faire, tout en faisant valoir des mesures prises par le gouvernement fédéral pour donner le même accès aux Autochtones qu'aux non-Autochtones à des logements sûrs, à l'éducation et aux droits matrimoniaux.

M. Valcourt a simplement ajouté que le gouvernement examinerait attentivement le rapport de l'ONU.

M. Anaya a passé neuf jours au Canada l'an dernier pour rencontrer des représentants des Premières Nations et des responsables gouvernementaux.